#Recherche

Projet « Collaboratif » coordonné par Delphine LETORT | Laboratoire Langues, Littératures, Linguistique des Universités du Mans et d’Angers (3L.AM)

Le projet FEMME vise à déterminer si le nombre croissant de femmes cinéastes et showrunners contribue à la transformation des rôles genrés traditionnels à l'écran et dans les industries du cinéma et de la télévision. Il explore la façon dont leurs expériences et leurs œuvres s'inspirent des discours et théories féministes contemporains, ou au contraire, les questionnent. Le projet s'appuie sur une méthodologie pluridisciplinaire (esthétique, études culturelles, économie, histoire, sociologie) pour examiner les changements culturels, esthétiques et politiques (ou leur absence) que les femmes cinéastes et productrices introduisent dans le champ médiatique et dans la culture populaire. Les principales ambitions du projet sont de stimuler la recherche sur les femmes dans le cinéma et la télévision et de dialoguer avec les acteur.rice.s de l'industrie afin de faire avancer la cause de l'égalité des genres.

La réflexion qui a mené au projet ANR Female Filmmakers and Feminism in the Media (FEMME) est née dans le sillage du mouvement #MeToo, dont nous interrogeons l’impact à long terme sur les politiques de production, de distribution et de représentation dans les industries du cinéma et de la télévision (britanniques, françaises et états-uniennes). Est-ce que la présence de femmes derrière la caméra contribue à changer les représentations de genre ? Les réalisatrices et les scénaristes s'inspirent-elles des discours et théories féministes contemporains ? Leurs films sont-ils visibles et récompensés dans les festivals ?
Telles sont les questions qui animeront nos travaux. Nous souhaitons non seulement étudier les changements culturels, esthétiques et politiques (ou leur absence) que les femmes cinéastes et productrices introduisent dans le champ médiatique, mais aussi les prolonger à travers des actions de médiation (par exemple des projections avec invitations de réalisatrices, des réalisations de courts-métrages à visée éducative, etc.).

Ce projet ANR résulte de collaborations antérieures avec des partenaires universitaires nationaux (David Roche et Chloé Delaporte, Université de Montpellier-Paul Valéry 3 - Cristelle Maury, Université de Toulouse-Jean Jaurès), internationaux (Fiona Handyside, Mary Harrod, Katarzyna Paszkiewicz) et la réalisatrice Bouchera Azzouz (présidente des Ateliers du féminisme populaire). FEMME associe la recherche fondamentale à l’action sociétale à travers des projets collaboratifs menés avec des établissements du second degré (notamment la filière cinéma du Collège Costa-Gavras) et des salles de cinéma (Les Cinéastes pour Le Mans).
Les principales ambitions de FEMME sont de stimuler la recherche sur la place des femmes dans le cinéma et la télévision et de dialoguer avec les acteur·ices de l'industrie et les publics afin de faire avancer l'égalité des genres. Au-delà des ouvrages et articles publiés dans le cadre d’une réflexion théorique sur les interactions entre féminisme et cinéma/télévision, le projet s’efforcera d’aborder les rapports de domination liés au genre à travers des productions filmiques permises par la collaboration entre universitaires, réalisateur·ices, étudiant.e.s et élèves.
Delphine LETORT | Enseignante-chercheure en études filmiques et en civilisation états-unienne

MINI BIO

Delphine Letort | Enseignante-chercheure en études filmiques et en civilisation états-unienne
• Doctorat obtenu en 2002 à l’université Rennes 2
• Maîtresse de conférences à Le Mans Université en 2005
• Professeure des universités à Le Mans Université depuis 2017
• Directrice du laboratoire 3L.AM (Langues, Littératures et Linguistique des Universités d’Angers et du Mans) de 2018 à 2023 

Projet « Collaboratif » coordonné par Gwenaël CORBEL | Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM - CNRS UMR 6283)

Les bactéries pathogènes responsables des infections nosocomiales (IN) posent des problèmes croissants dans les hôpitaux en raison de leur résistance croissante aux antibiotiques. Les surfaces métalliques et les textiles en contact physique avec des patients infectés sont contaminés. Les bactéries peuvent proliférer sur ces substrats, ce qui augmente le risque d'infecter d'autres patients, le personnel soignant et les visiteurs s'ils les touchent. Les surfaces et les textiles développés dans le cadre du projet FICuS sont conçus pour tuer les bactéries tout en étant résistants aux détergents, non toxiques pour l'Homme et respectueux de l'environnement. Pour rendre ces substrats auto-désinfectants, le projet propose d'utiliser des sels non solubles à faible concentration massique de cuivre comme agents bactéricides plus sûrs.

Depuis plusieurs années, je développe une activité de recherche sur les matériaux bactéricides à base de cuivre pour des applications biomédicales au sein de la thématique Matériaux Inorganiques de l’Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM). Être lauréat, en coordination, du projet de recherche collaborative FICuS (Fight nosocomial Infections with Cu-based Salts) financé par l’Agence Nationale de la Recherche est, avant tout, une reconnaissance des travaux antérieurs qui sont le fruit d’un investissement personnel important pour faire émerger cette nouvelle action de recherche au sein de la thématique Matériaux Inorganiques. Ce financement va me permettre de consolider et développer mon activité de recherche dans le domaine de la Santé, avec l’aide des collègues des Universités de Poitiers et de Grenoble que j’ai impliqués dans le projet FICuS.
Gwenaël CORBEL | Chargé de recherche CNRS en chimie des matériaux

MINI BIO

Gwenaël CORBEL | Chargé de recherche CNRS en chimie des matériaux
• Doctorat en chimie de l’état solide obtenu en 1999 à Le Mans Université (Université du Maine)
• Post-doctorat de 1999 à 2001 à l’Université de Cambridge (Royaume-Uni)
• Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche (A.T.E.R.) à Sorbonne Université de 2001 à 2002
• Chercheur CNRS à Le Mans Université depuis 2002

Projet « Collaboratif » coordonné par Erwan NICOL | Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM - CNRS UMR 6283)

La culture et la différenciation de cellules souches pluripotentes humaines (PSC) pour produire des mini-organes (aussi appelés organoïdes) et des tissus humains est un processus complexe avec de nombreux défis, notamment, le remplacement des matrices d'origine animale qui sont couramment utilisées pour la culture des organoïdes et une bonne adhésion entre cellules et substrat. L'objectif du projet JAGUAR est de tirer parti des propriétés interfaciales exceptionnelles des "nano-adhésifs de Janus" (nanoparticules
asymétriques "collantes" possédant deux faces de chimies différentes) pour jouer le rôle d'adhésif double face entre les cellules et la matrice. Ce projet ouvrira de nouvelles voies pour l'utilisation des nanoparticules dans le développement d'organoïdes et, à terme, pour des applications en ingénierie tissulaire.

Ce projet va permettre d'initier une collaboration entre une équipe de chimistes des polymères de Sorbonne Université (Paris), une équipe de physico-chimistes des polymères de Le Mans Université et une équipe de biologistes de Nantes Université spécialisée dans l'étude d'organoïdes intestinaux. Pour notre équipe, ce financement de 175 k€ sur 4 ans permettra de poursuivre nos recherches sur les nanoparticules obtenues par auto-assemblage supramoléculaire, par le biais du recrutement d'un(e) doctorant(e)à l'IMMM. C'est une formidable opportunité que nous attendions depuis plus de 2 ans puisque ce projet n'a été acceptée que lors de sa 2^ème soumission.
JAGUAR ouvrira de nouvelles voies pour l'utilisation des nanoparticules dans le développement d'organoïdes et, à terme, pour des applications dans le domaine biomédical.
Erwan NICOL | Enseignant-chercheur en chimie 

MINI BIO

Erwan NICOL | Enseignant-chercheur en chimie
• DEA (Diplôme d'études approfondies) "Polymères fonctionnels" obtenu en 1997 à Le Mans Université
• Doctorat en Chimie et Physico-Chimie des Polymères obtenu en 2000 à Le Mans Université
• Maître de conférences depuis 2005 à Le Mans Université

Projet « Collaboratif » coordonné par Frédéric ABLITZER | Laboratoire d’Acoustique de l’Université du Mans (LAUM - CNRS UMR 6613)

La raréfaction de certaines essences de bois traditionnellement utilisées dans la fabrication d’instruments de musique impose aux luthiers de changer leurs pratiques. Cette problématique touche désormais des espèces comme l’épicéa, bois majoritairement utilisé pour réaliser les tables d’harmonie des cordophones. Face à cette situation, le projet MAeStrAFone propose de nouvelles stratégies pour répondre à la fois à l’enjeu écologique et à l’enjeu technologique : fabriquer autrement les tables d’harmonies en garantissant l’équivalence pour le musicien. L’objectif du projet est de proposer de nouvelles structures pour les tables d’harmonie de cordophones, conçues dans des matériaux architecturés qui encapsulent l’intégralité des fonctions vibratoires et acoustiques des structures traditionnelles. Le projet vise également à développer une méthode de prototypage virtuel permettant d’optimiser ces nouvelles structures, en intégrant les caractéristiques sonores de l’instrument finalisé.

[Projet labellisé par le pôle de compétitivité EMC2]

En plus de développer des concepts innovants en laboratoire, ce projet vise à éprouver leur intégration dans un contexte de lutherie artisanale. À cette fin, il associe les compétences de quatre équipes de recherche en acoustique musicale à celles de l’ITEMM, acteur incontournable du transfert de technologie vers les artisans de la facture instrumentale.
Frédéric Ablitzer | Enseignant-chercheur en acoustique

MINI BIO

Frédéric Ablitzer | Enseignant-chercheur en acoustique
• Doctorat d’Acoustique à Le Mans Université obtenu en 2011
• Maître de conférences à Le Mans Université au sein du LAUM depuis 2013

Projet « Collaboratif » coordonné par Marwan DEB | Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM – CNRS UMR 6283) 

 Le retournement de l’aimantation à la vitesse la plus rapide et avec la plus faible consommation énergétique est l’un des sujets les plus actuels du magnétisme moderne. Il nécessite une compréhension approfondie des interactions entre le spin, l’électron, et le réseau ainsi que leurs réponses à un stimulus externe. Le projet ULTRAMAG a pour but d’explorer le retournement non thermique et ultra-rapide de l’aimantation dans des matériaux magnétiques photo-actifs et transparents avec des impulsions laser femtosecondes.

L’objectif est de réaliser une plateforme photonique-magnétique intégrée pour une future
technologie non thermique et ultrarapide de stockage et de traitement de l'information.

L’obtention de cette ANR soutiendra mes efforts visant à développer des activités de recherche ambitieuses dans le domaine du magnétisme et des enseignements innovants autour des nanomatériaux pour les technologies émergentes.
Marwan DEB | Enseignant-chercheur en sciences physiques

MINI BIO

Marwan DEB | Enseignant-chercheur en sciences physiques
• Doctorat en Physique obtenu en 2013 à l'université de Versailles 
• Chercheur postdoctoral à l'Institut de physique et de chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS)(2014-2016) puis à l'Institut Jean LamourIJL (2016-2018)
• Depuis septembre 2022, porteur de la chaire de professeur junior sur la thématique “Magnétisme Ultrarapide”

Projet « Jeune Chercheur » coordonnée par Anthony TERRIAU | Laboratoire de recherche en Économie GAINS

Ce projet vise à analyser l’impact des investissements en capital humain (éducation, formation) et des investissements technologiques (technologie de production) sur les trajectoires des travailleurs et des firmes. Ce projet poursuit un double objectif : améliorer notre compréhension de la dynamique du marché du travail, et fournir des recommandations précises de politiques publiques. Il a donc une double dimension : scientifique et sociétale.

En 2023, j'ai déposé un projet ANR, baptisé INTEGRAL (Impact of New technologies, Training and Education on firm GRowth And Labor market trajectories). Il regroupe 5 enseignants-chercheurs spécialisés en macroéconomie du travail, issus de Le Mans Université, de l'Université Lumière Lyon 2 et de l'Université Paris 8. Ce projet vise à développer des modèles macroéconomiques  permettant d'évaluer l'impact de différentes réformes structurelles (politiques fiscales, politiques de soutien à l'éducation ou à la formation, etc.) sur les choix d'investissement des agents et sur la dynamique du marché du travail.
INTEGRAL vise en particulier à comprendre dans quelle mesure les réformes structurelles influencent les choix d'investissements des firmes (dans une technologie de production ou dans la formation des travailleurs) et des individus (dans leur éducation) et donc, leur trajectoire sur le marché du travail. Ces modèles permettront ensuite de déterminer le système fiscal ou le mode de subvention à l'éducation/la formation le plus approprié pour stimuler l'emploi à long terme. Ils permettront également d’apporter un éclairage nouveau sur la manière dont les politiques publiques peuvent réduire les inégalités, lorsque l’on prend en compte leurs effets sur l’ensemble du cycle de vie (des firmes ou des individus). Au final, ce projet vise à éclairer les chercheurs, en améliorant notre compréhension du fonctionnement du marché du travail, et à aiguiller les décideurs publics, en fournissant des recommandations précises de politiques publiques.
Anthony TERRIAU | Enseignant-chercheur en économie

MINI BIO

Anthony TERRIAU | Enseignant-chercheur en économie 
• Master d'Economie du travail et des ressources humaines obtenu en 2013 à Le Mans Université
• Doctorat en économie obtenu en 2017 à Le Mans Université
• Post-doctorat effectué à l'université Lumière Lyon 2
• Maître de conférences de 2019 à 2023 à Le Mans Université
• Professeur des universités à Le Mans Université depuis 2023

Coordonné par l’École Nationale Supérieure Mines - Télécom Lille Douai et impliquant Pierre LAFORCADE | Laboratoire d’Informatique de l’Université du Mans (LIUM) 

La conception de jeux sérieux destinés à l’apprentissage est une tâche complexe. Elle revêt un grand nombre de challenges pour les différentes parties prenantes (e.g institutions, enseignants, concepteurs techniques, joueurs, experts vidéoludiques). Parmi ces difficultés, l’on peut noter l’acculturation au jeu, la difficulté d’aligner les concepts pédagogiques avec les mécaniques et la diégèse du jeu ou encore les besoins spécifiques des communautés de pratiques. Le but du projet TALE4GDA est d’apporter de nouvelles assistances aux parties prenantes de la conception de jeux sérieux et de permettre une capitalisation des différentes expériences. Grâce à cela, il sera mis en place des mécanismes innovants d’aide à la décision, à la conception et à la capitalisation basés sur des raisonnements sémantiques et topologiques automatiques.

Le projet TALE4GDA (Topological Approach of Learning Games for Game Design Assistances) porté par A. LEBIS (ENSM - Télécom Lille Douai) a pour objectif d’apporter de nouvelles assistances aux parties prenantes de la conception de jeux sérieux et de permettre la capitalisation de ces expériences. L’objet de recherche central est le concept d’alignement entre une entité ludique et une intention pédagogique - un alignement pédago-ludique. Il vise entre autres à caractériser, expliciter, formaliser et exploiter ces alignements pour permettre leur capitalisation.

TALE4GDA implique également des chercheurs extérieurs dont je fais partie. Mon expertise dans la conception de jeux sérieux dédiés à l’entrainement aux connaissances déclaratives sera très utile. Ce projet me permettra également d’approfondir mes travaux actuels portant sur la génération de situations de jeux, dont les éléments ludiques et le gameplay sont alignés avec les connaissances à entrainer.
Pierre LAFORCADE | Enseignant-chercheur en informatique

MINI BIO

Pierre LAFORCADE | Enseignant-chercheur en informatique
• DEA en représentation des connaissances et formalisation du raisonnement obtenu en 2001 à l’université Toulouse III Paul Sabatier
• Doctorat obtenu en 2004 à l'université de Pau et des Pays de l'Adour
• Maître de conférences depuis 2005 à Le Mans Université

Projet « Collaboratif » coordonné par l’entreprise LALILO impliquant Nathalie CAMELIN | Laboratoire d’Informatique de l’Université du Mans (LIUM)

L'étude PISA 2019 montre que 20% des élèves français de 15 ans ont des difficultés sévères en lecture et que les écarts socio-économiques creusent les différences de niveaux. LALILO veut réduire ces inégalités à l'aide d'une plateforme en ligne fondée sur l'intelligence artificielle pour différencier l'apprentissage de la lecture. La compréhension de la lecture est essentielle et peut être entraînée grâce à des activités comme le résumé de texte.
Nous proposons de créer un environnement informatique pour l'apprentissage humain (EIAH) entraînant les enfants du cycle 3 à produire des résumés oraux qualitatifs, en analysant automatiquement leur production et en fournissant un retour différencié. Notre EIAH combinera la reconnaissance automatique de la parole (RAP), la compréhension du langage parlé (SLU), et le traitement automatique des langues tout en incorporant les sciences cognitives.

Grâce à ce projet, nous avons la chance de pouvoir collaborer avec des chercheurs aux compétences variées issus d’un consortium à 4 partenaires : Lalilo, une entreprise qui propose des solutions d’apprentissage de la lecture assistée par ordinateur adaptées à chaque enfant, le laboratoire EMC de Lyon qui étudie les mécanismes cognitifs et l’IRIT, où une équipe travaille sur le traitement automatiquement de la langue naturelle.
Avec Antoine Laurent, nous apporterons à ce projet nos compétences en traitement automatique de la parole, sur les aspects transcription et compréhension. L’objectif du projet est de proposer une activité de résumé oral offrant un retour formatif aux élèves et un rapport détaillé aux enseignants. De nombreux challenges nous attendent afin d’une part de traiter la parole spontanée des jeunes enfants et d’autre part de produire des critères d’évaluation des résumés produits.
Nathalie CAMELIN | Enseignante-chercheure en informatique 

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Nathalie CAMELIN | Enseignante-chercheure en informatique
• DEA informatique (Diplôme d'études approfondies) obtenu à l’université d’Avignon en 2004
• Doctorat informatique en compréhension de la parole obtenu en 2007 à l’université d'Avignon
• Maîtresse de conférences depuis 2011 à Le Mans Université

Projet « Collaboratif » avec une entreprise coordonné par l’Université de Poitiers impliquant Rémi VENANT | Laboratoire d’Informatique de l’Université du Mans (LIUM)

Le projet TEA-TIME (Teacher’s Technology Integration Models in Education) a pour objectif de favoriser un usage éclairé des technologies, en particulier celles fondées sur l’IA, pour la mise en œuvre de l’approche par compétence et des pédagogies fondées sur l’auto-régulation (SRL pour Self-Regulation Learning), pour les secteurs de l’éducation primaire jusqu’à l’université. Les principes, modèles et activités seront conçus en collaboration avec des enseignants des trois secteurs (primaire, secondaire et enseignement supérieur). L'ambition est de contribuer : sur le plan scientifique, aux problématiques de l’AIX (Artificial Intelligence eXperience), des LA (Learning Analytics) et des TA (Teaching Analytics), et de la sociologie des usages en éducation; et sur le plan sociétal, aux problématiques d’un déploiement responsable du numérique, et du développement professionnel des enseignants.

Mes recherches portent principalement sur le domaine des environnements informatiques pour l'apprentissage humain et en particulier, sur l'étude des travaux pratiques à distance et les learning analytics. C'est dans ce dernier axe que je focalise mes travaux, notamment dans l'étude de l'application d'intelligences artificielles pour modéliser l'apprenant, l'enseignant et le domaine pédagogique en vue d'optimiser l'apprentissage et les environnements qui le supportent.

Le Projet ANR TEA-Time étudie les activités d’apprentissage intégrant l’approche par compétences, fondées sur des régulations supportées par de l’IA et de l’Auto-Régulation. En outre, le projet tente de favoriser auprès des enseignants l’acceptation et le développement des compétences liées aux pédagogies de type SRL [Self Regulated Learning (Formation auto régulée)] et exploitant l’IA pour l'amélioration de la mise en œuvre et la compréhension de ces mécanismes. 
Dans ce projet transdisciplinaire, un volet de recherche dédié à l'informatique tend à répondre à plusieurs questions. 
Tout d'abord, dans le domaine des learning analytics, nombreux sont les travaux de recherche portés sur la génération de tableaux de bord, et centrés sur la restitution de l'état de l'apprentissage de l'apprenant. Dans le projet TEA-TIME, nous nous intéressons davantage à l'analyse que ce dernier pourrait faire de la dynamique de son apprentissage, ainsi qu'à l'adaptation de sa planification.
D'autre part, les systèmes d'IA utilisés pour l'éducation tendent à gagner en précision au détriment des explications qu'ils peuvent fournir à l'enseignant comme à l'apprenant. Pourtant cet élément est fondamental pour le support à l'auto-régulation.

Comment permettre au système de justifier ses prises de décisions, tout en adaptant le message à l'utilisateur ? Cette seconde question est également au cœur du projet, dont le traitement pourrait améliorer grandement l'acceptabilité et l'efficacité de ces systèmes.
Enfin la complexité de ceux-ci n'augmente pas uniquement dans les modèles mathématiques sur lesquels ils se fondent, mais également à l'interface avec l'enseignant à qui, de plus en plus de paramètres sont proposés. Ce dernier doit, de ce fait, être en mesure d'avoir un retour compréhensible sur le fonctionnement de ces systèmes et de le comparer à ses attentes, pour ainsi permettre une correction du paramétrage ou tendre vers une réingénierie pédagogique de plus grande ampleur. Cette dernière problématique soulève donc le besoin de doter les outils pédagogiques fondés sur l'IA de système d'auto-diagnostique.
A travers ce projet, mes travaux se tournent résolument vers l'étude de l'intégration de l'IA dans la pédagogie dont le succès est étroitement lié à sa capacité à expliquer ses décisions aux utilisateurs finaux et à leur donner tous les moyens nécessaires à son évaluation.
Rémi VENANT | Enseignant-chercheur en informatique 

MINI BIO

Rémi VENANT | Enseignant-chercheur en informatique
• Licence MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion d'Entreprise) obtenue en 2012 à l'université Toulouse Capitole & l'université Toulouse III Paul Sabatier
• Master MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion d'Entreprise) obtenu en 2014 à l'université Toulouse Capitole & l'université Toulouse III Paul Sabatier 
• Doctorat d'informatique obtenu en 2017 à l'université de Toulouse III Paul Sabatier