Impacts économiques du changement climatique, croissance, inégalités et bien-être

Le Grand Format - N°1 (exclu web)

Impacts économiques du changement climatique, croissance, inégalités et bien-êtreavec François Langot, du laboratoire GAINS

Quel est le coût économique prévisible du réchauffement climatique pour notre planète ? Comment favoriser la croissance mondiale dans un cadre durable et sain, c’est à dire garantissant un accès équitable à l’éducation, à la santé et plus largement aux richesses ? A défaut de déterminer une solution unique à ces questions cruciales, les travaux de François Langot ont pour but de fournir des outils permettant le chiffrage des différentes alternatives politiques pouvant favoriser une croissance verte.

« Il ne faut pas opposer la lutte contre le changement climatique à la croissance économique mais au contraire utiliser le levier de l'innovation dans les technologies énergétiques pour relancer la croissance et l'emploi sur de nouvelles bases. » (conclusion du rapport Nicolas Stern, 2006)

 

La modélisation au cœur des systèmes de prévisions économiques

L’économie quantitative est conditionnée aux données recueillies et astreinte, en l’occurrence, au cadre scientifique. La diffusion du CO2 dans l’atmosphère, l’analyse des échanges économiques mondiaux ou encore les contraintes de productions des activités observées sont autant d’éléments physiques, tangibles, mesurés, que François Langot et son équipe confrontent aux mécaniques économiques ainsi qu’à notre trajectoire historique. Objectif : en tirer des modèles mathématiques permettant d’évaluer différents  scénarios, et ainsi prévoir le coût de l’adaptation au changement climatique.

Si le projet est porté par les sciences économiques, il fait aussi appel aux mathématiques et aux sciences du numérique. Ces travaux doivent permettre de mettre des chiffres devant chacune des décisions que pourront prendre les différents protagonistes.

« 1 050 milliards d'euros, le coût global du changement climatique à l'horizon 2100 » (Rapport du GIEC, 2014)

Accompagner et inciter les différents acteurs

Dans un monde globalisé, l’économie et ses problématiques sont globalisées ! C’est pourquoi, selon l’économiste, la transition écologique imposée par le changement climatique doit être étudiée à échelle mondiale : « Le tri des déchets c’est une chose, nécessaire, mais c’est sans commune mesure avec l’utilisation journalière du charbon ou du pétrole  ». Les modèles de projections mis au point dans le cadre du projet piloté par François Langot dessinent donc une nouvelle carte du monde, ou chaque pays est caractérisé et catégorisé au regard de ses ressources, de ses capacités voire des comportements alternatifs déjà en place et à valoriser.

Si nous parvenons à convaincre les entreprises et in fine à orienter les politiques publiques alors il sera possible d’aller, c’est la vocation de ce projet, vers une plus juste contribution à l’effort écologique, en proposant un panel de dispositifs d’accompagnement et d’incitation au développement durable.

 

Article rédigé en partenariat avec Le Labo des Savoirs

François Langot est spécialiste d’économie quantitative

. En 2019, il a lancé le projet « Impacts économiques du changement climatique, croissance, inégalités et bien-être » au sein de l’Institut du Risque et de l’Assurance de l’Université du Mans. L’étude, qui en est à ses balbutiements est aussi une opportunité : celle de contribuer à longue tradition de travaux entamés dès les années 70 et récompensés en 2018 par le prix Nobel d’économie obtenu par William Nordhaus et Paul Romer. Nordhaus a été récompensé pour avoir intégré le changement climatique aux analyses économiques de la croissance.
Il est membre du laboratoire GAINS.

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