Distinction

Cérémonie Honoris Causa

Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa 2022

 Créé en 1918, le titre de Docteur Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités françaises pour honorer des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux Sciences, aux Lettres ou aux Arts, à la France ou à l’université.

 

Pascal Leroux, président de Le Mans Université, a remis le 14 octobre 2022 au Carré Plantagenêt, le titre et les insignes de Docteur Honoris Causa à :

  •  Jutta Langenbacher-Liebgott, professeure émérite de Philologie romane de l’Université de Paderborn ;
  • et John Michael David Coey, professeur émérite de Physique du Trinity College de Dublin.

 

   
  

 

  Jutta Langenbacher-Liebgott 

 

Jutta Langenbacher-Liebgott, née en 1951 à Mannheim, est professeure émérite de Philologie romane de l’Université de Paderborn. Elle a été vice-présidente et membre du Conseil d’Université et a exercé des fonctions à dimension internationale en tant que membre du Conseil d’administration de l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD) et de l’Office franco allemand pour la Jeunesse (OFAJ).

Elle a fait une formation à la fois en Philologie romane et en Histoire à Heidelberg et à Paris ; elle a soutenu son Doctorat sur le "Néo-français de Raymond Queneau" (Heidelberg, 1980) et une habilitation à diriger les recherches sur "Les contacts linguistiques et la formation des mots : le cas de l’espagnol et du français" (Heidelberg, 1989). Ses grands axes de recherche sont la lexicologie/lexicographie, l'histoire des langues romanes, la politique linguistique, la norme et les variétés linguistiques et les relations entre langue et idéologie.

De nationalité allemande, elle a tissé des liens étroits avec l’Université du Mans, université partenaire de la ville jumelée de Paderborn. En collaboration avec les collègues du Mans et de Paderborn, elle a créé les études européennes, cursus binational (avec double diplôme), qu’elle a dirigées de 2004-2017, et qui ont été co-financées par l’Université franco-allemande (UFA) à partir de 2009. Dans le cadre des études européennes, elle a systématiquement contribué à la promotion des relations et des échanges entre les deux universités et au renforcement de la coopération dans le domaine de la recherche. Avec ses collègues français et allemands, elle a dirigé régulièrement deux ateliers par an (team teaching) à portée européenne, au Mans et à Paderborn, pour les étudiants français et allemands du cursus binational, et elle a participé à des colloques binationaux au Mans (Mutations identitaires en Europe à l’aube du XXIe siècle, 2013 ; 25 ans déjà : Wenderoman, l’ouverture du mur et sa réception littéraire, 2014) et à Paderborn (Facteurs d’identité, 2010). Avec le précieux soutien de Jean-Paul Couasnon, elle a organisé à l’Université de Paderborn, en 2012, une rencontre avec Joseph Weismann (La rafle, Après la rafle), survivant de la Shoah ; en 2015, elle a également participé à l’organisation de la cérémonie officielle des 10 ans des études européennes : cette cérémonie a donné lieu notamment à une conférence de Dominique Avon (historien en poste alors à l‘Université du Mans) sur Écrire une histoire euro-méditerranéenne. En 2016, Jutta Langenbacher-Liebgott a présidé une table ronde, soutenue par le Ministère des Affaires Fédérales de l‘Europe et des Médias de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, intitulée « Wissenschaf(f)t Integration » (« Savoir (scientifique) et intégration ») avec la participation de M. Yves Calippe, adjoint au
maire du Mans.

Linguiste éminente, Jutta Langenbacher- Liebgott a écrit et dirigé de nombreux articles et ouvrages. Elle a eu de multiples responsabilités en recherche et formation, tant pour son université que pour l’Allemagne et l’Europe, dans le cadre de projets européens. Elle a été membre de plusieurs commissions d’évaluation : Dictionnaire Onomasiologique de l’Ancien Gascon, Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français pour l‘Académie des Sciences et des Lettres de Heidelberg. Actuellement, elle codirige le projet de recherche Diccionario del español medieval electrónico (DEMel), 2016-2020, financé par la DFG (Fondation allemande pour la recherche). Jutta Langenbacher-Liebgott est également conseillère déléguée auprès du bureau de la Société de Linguistique Romane et membre du Comité scientifique de Normas. Revista de Estudios lingüísticos hispánicos.

  John Michael David Coey

 

John Michael David Coey, né en 1945 à Belfast, est un physicien plutôt expérimentateur éminemment et mondialement reconnu dans les domaines du magnétisme et de la spintronique. Plus connu sous le nom de Mike Coey, il a obtenu une licence de physique au Jesus College de Cambridge en 1966 puis un doctorat de physique à l’université du Manitoba en 1971 sous la direction du professeur Allan H. Morrish. Sa thèse portait sur « L’application de la spectrométrie Mössbauer de 57Fe dans les oxydes magnétiques », dont l’effet fondamental avait été découvert par Rudolf Mössbauer (Prix Nobel 1962) une dizaine d’années auparavant. Il a été chargé de recherche CNRS à Grenoble jusqu’en 1977 et ensuite est retourné à Dublin où il est nommé professeur en physique expérimentale à Trinity College en 1987. Il y restera pendant toute sa carrière avec de nombreux séjours dans différents laboratoires du monde entier dont l’Université du Mans où il fut à plusieurs reprises professeur invité mettant à profit des collaborations scientifiques avec une équipe de l’IMMM.

Il a été nommé professeur de philosophie naturelle et expérimentale Erasmus Smith à Trinity College de 2007 à 2012 et ensuite professeur émérite. Il a encadré plus de 50 doctorants, co-signé environ 750 publications et publié 7 livres portant sur les matériaux magnétiques dans leur diversité, le magnétisme, le nanomagnétisme et la spintronique avec beaucoup de pédagogie et couplant les aspects fondamentaux et appliqués d’une part et historique d’autre part.

Toujours fidèle à un esprit de collaboration européenne, Mike Coey a été le leader scientifique de différents projets européens avec une initiative singulière de coopération entre laboratoires académiques et industriels à l’exemple d’une action sur les aimants entre 1985-1995. Parallèlement, il a créé la Société Magnetic Solutions en 1994 dédiée à l’étude et la conception d’aimants et de dispositifs magnétiques et a ensuite été le cofondateur de l’institut de recherche en nanosciences du CRANN (Centre for Research on Adaptive Nanostructures and Nanodevices) à Dublin en 2002 et a conçu l’unique galerie scientifique grand public à Dublin en 2006.

Par ailleurs, Mike Coey est membre de la Royal Irish Academy (1987), de la Royal Society (2003) et associé étranger de la US National Academy of Sciences (2005) et de nombreuses sociétés savantes. Il a reçu de nombreuses récompenses : la médaille Charles Chree de l’Institut de physique (1997), la médaille d’or de l’Académie royale irlandaise (2005), le prix RDS INTEL pour les nanosciences (2012), ainsi que les prix Humboldt (2013), Gutenberg (2015) et Max Born (2019) ; il a été Docteur Honoris
Causa de l’Institut national polytechnique de Grenoble (1994), conférencier distingué, IEEE Magnetics Study (2006) et reconnu professeur Albert Einstein de l’Académie chinoise des sciences (2010).

Toute sa carrière fait du professeur John Michael David Coey, la personnalité scientifique la plus reconnue en Irlande grâce à sa notoriété internationale.

 

 

  Téléchargez le programme de la Cérémonie Honoris Causa 2022.

Partagez :

Besoin d'une information ?

RECHERCHER LE CONTENU QUI VOUS INTÉRESSE :