24 au 25 mai 2018

Les droits de l'Homme et la Mer

Organisateur : Laboratoire Thémis-UM

Lieu : Faculté de Droit, Sciences economiques et de gestion, Amphi Mercure

Contact : Hélène Raspail

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Colloque International - Les droits de l'Homme et la Mer

Les 24 et 25 mai aura lieu à la faculté de droit de Le Mans Université le colloque annuel de la Fondation René Cassin. Il aura pour thème Les droits de l’homme et la mer.

La mer est un espace sur lequel s’exerce le pouvoir de l’Etat de manière spécifique : si l’exclusivité de l’Etat territorial est la règle dans la mer territoriale, il n’en va plus de même lorsque l’on s’éloigne de ses côtes où préside la règle de la liberté, seul l’Etat du pavillon ayant un pouvoir sur les activités qui s’y déroulent. Les seules exceptions concernent la répression des activités illicites, mais qui semble destinée à protéger les Etats et leurs navires sans qu’aucune dimension de protection des droits de l’homme en mer ne soit prévue. Plus largement, aucune règle du droit de la mer ne peut être perçue comme obligeant les Etats à protéger les droits fondamentaux, conférant par là-même des droits aux individus. En effet, le droit de la mer apparaît de prime abord comme un droit exclusivement interétatique, comme le démontre le refus persistant de reconnaissance de l’effet direct sur les personnes privées de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer adoptée à Montego Bay en 1982.           

Or le droit de la mer est un enjeu véritable pour l’homme et la protection de ses droits fondamentaux. Les rapports entre les droits de l’homme et le droit de la mer ont besoin d’être interrogés, à la lumière des drames actuels de migrants en Méditerranée, mais aussi d’affaires récentes mettant en cause les droits de l’équipage, du capitaine, de l’armateur ou du propriétaire suite à des arraisonnements. Les activités en mer peuvent avoir de lourdes conséquences sur la protection des droits fondamentaux des personnes en mer, mais aussi la terre des Etats côtiers, et ce d’autant plus si l’on admet l’existence d’un droit international à des conditions de vie dignes. L’impact sur l’écosystème des activités de pêche et autres activités d’exploitation conduites en milieu marin le démontre car il peut en effet conduire à priver certaines populations de ressources indispensables à leur survie. Ces considérations soulèvent, encore une fois, les problématiques croisées de l’application des droits de l’homme en mer et de l’émergence de règles de droit de la mer protectrices des droits de l’homme.           

Pour l’homme, et en relation avec les droits de l’homme, la mer apparaît tout à la fois comme un espace de liberté (panel I), une zone de survie (panel III), et un moyen de subsistance (panel III). Outre des intervenants universitaires, des praticiens (ministère des armées, UNHCR, associations de sauvetage en mer) seront conviés pour apporter un autre regard. Enfin, une table ronde conclusive réunira juges et conseils spécialisés en droit de la mer et droits de l’homme, permettant de confronter leurs points de vue et pratiques respectifs, mettre en lumière des interactions non envisagées et clôturer le colloque.

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